A la fin de la Grande Guerre, la France se couvre de monuments aux morts, et l’hommage aux soldats morts est omniprésent. Le soldat est inhumé sous la voûte de l’Arc de Triomphe le 11 novembre 1920 dans une chapelle ardente, puis dans son tombeau quelques semaines après. Comment est-il choisi ? On demande aux commandants des 8 secteurs militaires des combats d’exhumer le corps d’un soldat dont la nationalité française est certaine, mais dont l’identité personnelle n’a pas pu être établie. Les 8 cercueils sont disposés dans les casemates de la citadelle souterraine de Verdun, et le soldat Auguste Thin, fils d’un combattant disparu, désigne par le dépôt d’un bouquet celui de 8 cercueils qui deviendra celui du soldat inconnu. Il choisit le 6^e, ayant fait partie du 6^e corps et du 132^e (1+3+2) régiment d’infanterie.