Le saviez-vous ?

Paris s'effondre-t-il ?

Le destin d’une carrière à l’abandon est de s’affaisser, sous la forme d’un effondrement ou d’un fontis. Le fontis est le creusement de bas en haut des terres sus-jacentes au toit d’une carrière. Cela peut être naturel (tectonique, dégâts causés par l’eau) ou dû aux activités humaines. Le fontis prend la forme d’une cloche, qui grandit jusqu’à la surface. Quand le sommet de la cloche atteint la surface, le fontis vient au jour, engloutissant tout ce qui est au-dessus de lui (voir image ci-dessous).

 

Effondrement à Clamart en 1961
Effondrement à Clamart en 1961

Fontis stabilisé, visible à la sortie de l'ossuaire, dans les Catacombes
Fontis stabilisé, visible à la sortie de l'ossuaire, dans les Catacombes

Ce risque d’effondrement ou de fontis est connu depuis longtemps, un arrêt du Parlement le cite en 1564. C’était une vraie crainte de la population. En 1778, 7 personnes sont englouties à Ménilmontant ; en 1879, 3 maisons s’effondrent à l’actuelle villa St-Jacques. 16 morts à Clamart en 1961… Consolider les carrières, surveiller les fontis et les arrêter, voilà quelques-unes des missions de l’Inspection Générale des Carrières, créée sous Louis XVI et toujours en activité aujourd’hui. Heureusement à Paris et en Ile-de-France, les carrières ne sont pas à l’abandon, et sont surveillées. Cela n’empêche pas l’apparition chaque année de 8 à 12 fontis en Ile-de-France.

 


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