Vous êtes-vous déjà arrêté-e chez les bouquinistes ? Savez-vous seulement depuis quand cette profession existe ? Et pourquoi sur la Seine ? Et comment obtient-on aussi ces casiers verts ?
Les bouquinistes sont apparus dès l’inauguration du Pont-Neuf au début du XVIIe siècle. Ils se sont installés sur les banquettes (larges trottoirs du pont), à côté des tondeurs de chiens, loueurs de parasol, décrotteurs de chaussures… Ce n’était que de petits colporteurs, souvent normands, qui déballaient leurs livres à même le sol. Les libraires voyaient bien sûr d’un très mauvais œil cette concurrence jugée déloyale. En effet, ils payaient une patente pour leurs librairies. Du coup, la maréchaussée chassaient ces colporteurs, qui remballaient précipitamment les livres, pour les réinstaller dès le départ de la maréchaussée. Il a fallu attendre 1859 pour que la profession soit définitivement admise et réglementée.
Aujourd’hui, les emplacements sont fixes et concédés par la Ville, dans les Ier, IVe, Ve et VIe arrondissements. Un emplacement comprend 8 mètres de parapet, permettant d’installer 4 boites de 2 mètres de large. Les candidats sont choisis sur dossier, et ils sont bien plus nombreux que le nombre de places disponibles. Par exemple, en 2012, il n’y avait que 12 places.
En tout, il y a 220 emplacements, couvrant 1800 mètres de quais. La plus grande librairie du monde est donc à Paris ! Cependant, ce n’est pas une librairie ordinaire, on n’y vend que des vieux livres, des livres d’occasion, des vieux papiers, des gravures anciennes, des cartes postales, des souvenirs de Paris, des livres neufs d’éditeurs indépendants. Et chaque quai a sa spécialité normalement, par exemple, le quai St-Michel est orienté vers les livres de métier, les livres insolites et les gravures.
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Hélène Renault-Chemin | SIRET 80371480700010
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