L’abattage ne s’est pas toujours fait dans les abattoirs très organisés de la Villette, somme toute très récents. De la fin du XIe siècle jusqu’en 1810, l’abattage se fait en pleine ville. Chaque boucher tue et dépèce dans l’arrière-cour de sa boutique. Or, les bouchers étant tous groupés au cœur de Paris, dans le quartier St-Jacques-de-la-Boucherie (à côté de la place du Châtelet), on imagine l’ambiance au centre de Paris…. L’abattage générait une saleté repoussante dans les rues et la Seine, souillées en permanence par le sang et les déchets carnés non comestibles. La nuisance olfactive et visuelle était terrible, sans compter la prolifération de mouches.
En 1810, Napoléon Ier met fin à cette pratique peu hygiénique, et regroupe l’abattage dans 5 nouveaux abattoirs excentrés : les abattoirs de Villejuif, de Grenelle (rue César-Franck), du Roule (avenue de Messine), de Montmartre (place d’Anvers) et de Ménilmontant (square Maurice-Gardette). Mais les 5 abattoirs sont rapidement entourés d’habitations avec l’extension de la ville. En 1859, est décidée la construction des abattoirs et du marché à bestiaux de la Villette, pour remplacer les 5 abattoirs. Ils ouvrent en 1867, et les anciens sont détruits. Les nouveaux abattoirs de la Villette couvrent 39 ha. Leur reconstruction dans les années 1960 est inachevée et l’activité cesse en 1974, avant la démolition progressive.
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