La crue de 1910 est présente à nos esprits car de multiples photos ont été prises des évènements, contrairement aux crues des siècles passés, dont le souvenir est transmis par les récits. La crue de 1910 est une « crue exceptionnelle », c’est-à-dire dépassant les 7 m. En cause : les exceptionnelles quantités de pluie tombées sur des sols saturés en eau ou gelés. Ces pluies génèrent des débordements importants et simultanés des principaux affluents de la Seine (Aube, Yonne, Loing, Marne). Le 20 janvier 1910, on ne peut plus naviguer à Paris. Le 21, le niveau est déjà très haut, et l’usine à air comprimé est noyée. Les horloges publiques, fonctionnant avec air comprimé, s’arrêtent toutes à 22h53 ! Dès le 22 janvier, le métro est inondé, et en cinq jours, les 5/6 du métro sont inondés. Gare de Lyon et St-Lazare sont sous l’eau. Paris est trahie par son sous-sol, l’eau passe par le métro et les égouts. Il faut attendre la mi-février pour le début de la décrue.
Pendant la crue, des passerelles en bois, sans garde-fous, sont installées partout, et le canot devient le moyen de locomotion. Des marins arrivent de Brest, Dunkerque, Toulon, avec leurs canots, afin d’aider la population (une douzaine de personnes peuvent monter dedans). Paris ne peut plus fonctionner, le sous-sol est anéanti, les communications et les transports également, mais aussi la gestion des déchets : les usines d’incinération de déchets sont noyées. On ordonne de déverser les ordures dans la Seine, afin d’éviter le risque d’épidémie. Rouen voit progressivement arriver des chapelets d’ordures de Paris. La crue a touché 20 000 immeubles, et a coûté 400 millions de francs-or.
Pour en savoir plus sur les crues passées et les moyens actuels d’éviter ces crues, vous pouvez lire mon article de 2016 sur les crues sur le site, en cliquant ici
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