Non pas qu’il soit heureux ou glorieux de s’en targuer, mais Paris a eu bien pire que le célèbre Jack l’Eventreur, et avec deux fois plus de morts qu’à Londres. De 1861 à 1864, à Paris, 8 meurtres de filles de rue se succèdent sans que la police ne parvienne à élucider ces actes. Les similitudes (on ne parle pas encore à l’époque de mode opératoire) entre ces affreux meurtres ne laissent aucun doute : il s’agit bien d’un seul et même tueur. Les huit femmes sont retrouvées égorgées avec une sauvagerie inouïe, et à chaque fois, ni vol, ni violence sexuelle. Il faut attendre la 7e victime pour avoir enfin des témoins, dont la description très vague n’aide pas (on parle à la police d’un « homme au regard mauvais »). La 8e victime est assassinée, ainsi que son petit garçon, ce qui fait les gorges chaudes de l’opinion publique.
Enfin, une femme prostituée vient voir la police, certaine qu’elle a été approchée par le tueur. Méfiante, elle l’a rencontré d’abord dans un café duquel elle s’enfuit. Sa description est très précise, et elle évoque même un tatouage sur le bras : « né sous une mauvaise étoile ». L’homme disparaît, aucun meurtre n’est commis pendant plus d’un an. Mais en 1866, une nouvelle victime est retrouvée, c’est la 10e victime. Le tueur reprend son activité et tente de tuer une artiste, qui se défend avec un tel tapage que le voisinage est alerté et l’homme est enfin arrêté. Il s’agit de Louis-Joseph Philippe. L’affaire Philippe est jugée en quelques mois, et l’homme est guillotiné. La presse effrayée relate que le coupable a conservé jusqu’au bout un sourire sadique.
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